
L’Union africaine (UA) a vivement condamné l’annonce de la création d’un gouvernement parallèle au Soudan par les Forces de soutien rapide (RSF). Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son Conseil de paix et de sécurité (CPS), le 29 juillet, l’organisation continentale a appelé ses États membres ainsi que la communauté internationale à ne pas reconnaître cette entité.
« Le Conseil condamne fermement et rejette la déclaration […] concernant la création d’un gouvernement parallèle […]. Il réaffirme son attachement à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Soudan », souligne le communiqué. L’UA insiste sur le fait que seul le gouvernement de transition dirigé par le Conseil souverain représente légitimement le peuple soudanais.
Une tentative de division rejetée
L’Union africaine a également mis en garde contre tout soutien, direct ou indirect, aux groupes armés et aux mouvements d’opposition impliqués dans la guerre civile soudanaise. Elle exhorte les acteurs internationaux à éviter toute assistance susceptible de renforcer les divisions internes du pays.
Cette réaction intervient après que la coalition dirigée par les RSF a annoncé, le 26 juillet, la formation d’un gouvernement parallèle. Selon les informations disponibles, les RSF contrôlent 42 % des sièges de cette structure, le SPLM-Nord en détient 33 %, et les 25 % restants sont partagés entre d’autres factions alliées. À sa tête : Mohamed Hamdan Dogolo, dit Hemedti, chef des RSF.
Conflit prolongé depuis 2023
Cette initiative marque une nouvelle escalade dans la guerre civile qui oppose, depuis avril 2023, les Forces de soutien rapide à l’armée régulière soudanaise. En mars dernier, les RSF avaient déjà annoncé une alliance militaire avec le SPLM-Nord, accentuant la fracture entre les deux camps.
Plus tôt en juillet, l’ambassadeur soudanais en Russie, Mohammed Sirraj, avait déjà appelé la communauté internationale à rejeter ce gouvernement illégitime, soulignant son caractère déstabilisateur pour la région.
Alors que les combats se poursuivent, l’UA réitère son appel au dialogue politique et à la préservation de l’unité nationale du Soudan.



