
Une attaque sanglante a frappé la paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda, dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 juillet. Selon un nouveau bilan publié par les Nations Unies, au moins 43 civils ont été tués par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe État islamique.
Une attaque ciblée contre des civils dans un lieu de culte
D’après la MONUSCO, les victimes incluent 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants. L’attaque a été décrite comme un massacre à la machette, selon un communiqué des Forces armées congolaises (FARDC). Plusieurs personnes ont également été gravement blessées.
« Ces attaques contre des civils sans défense, dans des lieux sacrés, sont révoltantes et violent gravement le droit international humanitaire », a dénoncé Vivian van de Perre, cheffe par intérim de la MONUSCO.
Un retour brutal des ADF après une période d’accalmie
Après plusieurs mois de calme relatif, cette attaque marque un retour brutal des violences attribuées aux ADF, déjà responsables de milliers de morts ces dernières années. Malgré l’opération militaire conjointe « Shujaa », lancée en 2021 par la RDC et l’Ouganda, le groupe continue de semer la terreur dans la région.
Condamnation nationale et internationale
Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a qualifié l’assaut d’« effroyable attaque sur des populations innocentes ».
Selon les FARDC, cette tuerie serait une représaille des ADF face à la pression militaire exercée contre eux.
Les ADF et leur lien avec l’État islamique
Les ADF, issus d’anciens rebelles ougandais, ont prêté allégeance à l’État islamique en 2019, lequel les considère comme sa « province d’Afrique centrale » (ISCAP). Certaines de leurs actions sont même directement revendiquées par le groupe djihadiste.
À noter : La dernière attaque d’ampleur des ADF remontait à février 2025 dans le territoire de Mambasa, causant la mort de 23 civils.



