
Politique
Le gouvernement soudanais a officiellement appelé à la réintégration du pays au sein de l’Union africaine (UA), suspendu depuis le coup d’État militaire d’octobre 2021. Dans un communiqué publié ce 31 juillet, le ministère des Affaires étrangères affirme que cette demande s’inscrit dans la continuité des efforts de transition vers un pouvoir civil.
« Le Soudan apprécie hautement la coopération constructive avec l’Union africaine et exprime sa volonté de renforcer davantage ses partenariats avec cet organe continental », indique le texte.
Khartoum souligne que le retour du Soudan dans les instances de l’UA constituerait un appui majeur aux réformes démocratiques en cours, à la stabilisation politique et à la consolidation de la paix dans le pays.
Conflit persistant avec les RSF
Les autorités soudanaises ont également salué la récente déclaration de l’Union africaine condamnant la formation d’un gouvernement parallèle par les Forces de soutien rapide (RSF), qualifiant cet acte de « rébellion illégitime ». Elles appellent les autres partenaires internationaux à adopter une position similaire.
Le 26 juillet, la coalition dirigée par les RSF a en effet annoncé la création d’un gouvernement concurrent, attribuant 42 % des postes aux RSF, 33 % au SPLM-Nord et 25 % à d’autres groupes. Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemedti, chef des RSF, en assure la présidence.
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant l’armée régulière aux RSF. Malgré des opérations militaires annoncées comme « décisives », dont la reprise de Khartoum en mars par les troupes gouvernementales, le conflit continue de déstabiliser durablement le pays.
Un enjeu diplomatique pour la transition
La réintégration à l’Union africaine apparaît comme un levier diplomatique essentiel pour le gouvernement d’Abdel Fattah al-Burhan, dans un contexte où la légitimité internationale joue un rôle clé dans la sortie de crise.



